Les américains tanguent

Donald Trump relance une guerre commerciale qui ressemble à s’y méprendre à une guerre des monnaies qui ne dit pas son nom. N’ayant obtenu de la Fed qu’une baisse a minima de son taux – la première en dix ans – il cherche à la forcer à ne pas s’en tenir là. Avec comme objectif la baisse du dollar sur le marché des changes afin de favoriser les exportations américaines, et partant une croissance qui faiblit et qu’il doit soutenir.

Baisse des taux vaut-elle croissance

Comment relancer une croissance de plus en plus anémique en Europe ou qui menace de ne pas durer aux États-Unis ? Des deux côtés de l’Atlantique, la méthode ne pêche pas par son originalité, utilisant la baisse des taux des banques centrales comme levier du développement de l’endettement. En espérant que les montants empruntés génèreront une nouvelle activité économique au lieu de boucher les trous ou d’alimenter la spéculation financière.

Ne nous voilons pas la face !

En Chine, la reconnaissance faciale a dépassé le stade de l’expérimentation ; elle est désormais déployée dans des circonstances de la vie quotidienne de plus en plus nombreuses et dans de nombreuses villes. Avec comme vocation affirmée de devenir progressivement omniprésente dans les zones urbaines, représentant la forme la plus accomplie d’un outil de haute technologie destiné, sous le prétexte anodin de sa facilité d’usage, à l’exercice d’un contrôle social au plus près de la population.

Sur la scène du G20

Convenir d’une trêve n’est pas terminer la guerre. Fiévreusement attendus sur la scène de théâtre du G20, Donald Trump et Xi Jinping ne pouvaient pas décevoir. L’un et l’autre ont besoin d’afficher un résultat et, faute de celui-ci, il leur faut donner l’espoir qu’ils vont en obtenir un. Même s’ils savent en leur for intérieur que leur affrontement ne peut plus s’arrêter, mais qu’il est seulement susceptible de connaitre des hauts et des bas.

Il n’y a pas de quoi rêver

Comment ne pas en convenir, nous vivons une époque singulière ayant perdu beaucoup de nos repères ! Douze ans sont passés depuis le déclenchement de la crise, mais ses effets profonds se font toujours sentir, quand bien même elle ne tient plus le haut de l’affiche. De financière à l’origine, elle est devenue économique, sociale et politique. Elle a désormais acquis une dimension psychologique qui rejaillit sur les autres domaines.